Le téléphone portable, comment s’en protéger?

 

Est-il aujourd’hui possible de se passer du téléphone portable ? Eu égard aux derniers chiffres publiés par L’Arcep (Autorité de régulation des communications et des postes), la réponse est assurément négative. En effet, la France comptait fin 2020, plus de 78 millions d’abonnés. Soit un taux de pénétration de 116,4% de la population.

 

Tout cela représente des enjeux financiers considérables qui sont pour beaucoup dans la « désinformation » des populations sur le risque potentiel de l’utilisation d’un téléphone mobile.

 

Pourtant, de multiples études et communiqués ont tenté d’ouvrir des brèches dans ce silence :

 

Citons un communiqué de l’OMS du mardi 31 mai 2011 qui soulignait la dangerosité des ondes émises par le téléphone mobile sur le cerveau. Selon le groupe de travail composé d’une trentaine d’experts, l’usage du mobile «  peut être cancérigène pour l’homme ».

 

Mais, bien avant ce communiqué, la presse s’est fait l’écho des dangers de la téléphonie mobile :

 

Le 13 octobre 2007, le journal ‘Le Monde’ publiait un article intitulé : ‘Le téléphone mobile favoriserait les tumeurs cérébrales’. Dans cette analyse publiée par l’Occupational and Environmental Medecine (OEM), il était démontré qu’au-delà de dix ans d’utilisation d’un cellulaire, le risque de développer une tumeur cérébrale maligne du côté où l’appareil est porté à l’oreille serait multiplié par deux.

 

Des sites comme ceux de l’association du criirem ou de Robin des Toits compilent toute la littérature existante sur le sujet.

 

Comment se protéger des ondes émises par les mobiles ?

 

  1. éviter les conversations inutiles ou trop longues ;
  2. téléphoner de préférence dans les zones dans lesquelles la réception est à son maximum : lorsque la réception est faible, la puissance d’émission est maximale ;
  3. encourager les enfants et les adolescents à un usage modéré du téléphone mobile ;
  4. éviter de téléphoner en se déplaçant afin que l’appareil ne cherche pas un nouveau relais ;
  5. éloigner l’appareil des zones sensibles du corps.
  6. Privilégier au maximum la position haut-parleur
  7. Choisir un téléphone portable de préférence avec un DAS faible
  8. Limiter les accès automatiques des smartphone qui émettent de manière quasi-permanente pour accéder aux mails, Facebook, etc… et régler ces paramètres en usage à la demande en désactivant les données mobiles lorsqu’il n’est pas nécessaires qu’elles soient actives.
  9. Bien vérifier que le Wifi est désactivé après usage, car sinon, le téléphone émet selon les modèles parfois toutes les 30 secondes pour tenter de trouver un réseau disponible…

 

Le DAS, qu’est-ce que c’est?

 

Le DAS ou débit d’absorption spécifique est l’unité permettant de mesurer l’impact des champs électromagnétiques jusqu’à 10GHz sur les êtres vivants. Le DAS exprime en fait la quantité maximale de puissance susceptible d’être absorbée par les tissus. Le DAS reflète donc uniquement l’effet thermique, c’est à dire l’échauffement des organes exposés. A l’heure actuelle, le DAS maximum est fixé à 2W/Kg pour la tête et le tronc. Même si cet outil est insuffisant, le DAS est un début et il est impératif de choisir les téléphones offrant les DAS les plus faibles.

 

Les protections physiques

 

En dehors de ces conseils d’utilisation, différents type de protections existent :

 

 

  • 1- Les oreillettes à tube à air

 

Les oreillettes traditionnelles fournies par les fabricants de téléphones ne suppriment pas tout danger. En effet, elles ne protège que de la composante magnétique de l’onde. Une partie de la composante électrique de l’onde est véhiculée directement au cerveau via le fil. Un seul type d’oreillettes permet de se prémunir contre les ondes, il s’agit des oreillettes à tube d’air qui transforment les ondes électromagnétiques en sons par le biais d’un tube d’air. Il existe différents modèles : par exemple, l’Aircom A1, qui en plus de vous protéger pendant les appels vous procure un excellent son pour écouter de la musique…

 

  • 2- Les pastilles de déphasage et autres « puces »

 

Ces pastilles sont un sujet de discorde entre les scientifiques et nous ne comptons pas prendre ici parti. Leur technologie utilise souvent des antennes passives de déphasage fonctionnant sur le système de la compensation électromagnétique. Ce principe du déphasage est d’ailleurs utilisé lors des IRM afin d’éviter aux patients d’être brûlés. Le problème de ces pastilles est qu’elles ne peuvent pas être comparées aux autres systèmes de protection. En effet, si l’on mesure la pollution électromagnétique d’un téléphone portable avec et sans pastille au niveau des hautes fréquences, on trouve la plupart du temps les mêmes valeurs.

Ce résultat est suffisant pour la grande majorité de la communauté scientifique pour condamner l’efficacité de ces produits. Par contre, si l’on mesure les effets de ces pastilles sur l’activité biologique de l’utilisateur, (ou sur les effets des très basses fréquences), on trouvera des résultats surprenants. Par exemple, avec une caméra thermique, l’on observera, dans le cas de l’utilisation de ces pastilles, une quasi non pénétration des ondes électromagnétiques dans le cerveau.

 

A savoir : certaines puces fonctionnent réellement de manière mesurables, d’autres n’agissent que de manière biologique, non démontrable à l’aide d’appareils de mesure. A chacun de choisir selon ses ressentis et convictions.

 

  • 3- Avant tout achat, les bons réglages et les règles de bon sens s’imposent :

 

Dans la vidéo suivante, vous retrouverez des conseils de réglages permettant de réduire les ondes autour du téléphone en fonction de vos usages : ces bons réglages permettent d’utiliser un smartphone de manière sereine lorsqu’on est électro-conscient :

 

Ces réglages permettent de minimiser les effets des smartphones, en se basant sur la synthèse ci-dessous des expositions en DAS moyenne lors de l’usage d’un smartphone en mode téléphonie. On voit dans cette synthèse que la 2G est particulièrement plus agressive que la 3G, (facteur 100 en mode voix), et que le téléphone de maison sans fil s’avèrerait plus nocif qu’un smartphone réglé de manière optimisée en 3G. De quoi bousculer les idées reçues… et inciter à brancher un téléphone filaire derrière la box, avec câble USB de mise à la terre de la box, pour limiter son exposition lors des appels longs.